Édito Super40

D’après vous, qu’est-ce qu’ira mieux dans la société en 2040 ?

2040, c’est dans 20 ans. Une période assez longue pour que bien des choses se passent, et suffisamment proche pour que nous nous sentions concernés par ces années qui arrivent. Alors prenez le temps de réfléchir à cette question, et d’y répondre sérieusement.  

Cette question nous l’avons posée à des dizaines de personnes et le constat est toujours le même : la personne réfléchit pendant de longues minutes et reste silencieuse… À croire que la question inverse aurait été bien plus évidente.

Cette non-réponse en dit long. Elle donne le sentiment qu’une vision pessimiste du futur s'est installée tranquillement parmi nous. Une sorte de fatalisme qui fait l’unanimité, comme si le futur suivait une marche inéluctable vers quelque chose qui échapperait à la volonté humaine. Et ceci est grave. Bien plus grave que le dernier rapport du GIEC.

Peut-être que nous avons pris l’habitude d’imaginer le futur ainsi ?

En commençant par le roman 1984 de George Orwell, jusqu’à la série télévisée Black Mirror, les récits d’anticipation regorgent de pessimisme. Sans nous en apercevoir, nous avons intégré peu à peu ces histoires à notre vision du monde.

La science-fiction sait nous alerter sur les potentielles dérives de notre époque, mais maintenant le récit collectif doit prendre le contre-pied et nous aider à construire un imaginaire différent.  

Il ne s’agit pas de raconter des histoires naïves ou utopiques, mais plutôt d’ouvrir le champ des possibles vers des futurs souhaitables. Car une vision défaitiste appelle à l’inaction, alors que des projections optimistes donnent envie d’agir.

En partageant des fictions positives, Super 40 cherche à changer les perspectives. Des alternatives se mettent déjà en place, et nous avons la possibilité d’opérer les changements nécessaires pour un avenir meilleur.

George Bernard Shaw disait : “Il y a dans la vie deux catégories d’individus : ceux qui regardent le monde tel qu’il est et se demandent : pourquoi ? Et ceux qui imaginent le monde tel qu’il devrait être et se disent : pourquoi pas ? ”.

Alors, le temps d’une fiction, imaginez des futurs différents de celui qui nous est présenté.